Azzeddine El Hannouni مرشح للاشراف
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| موضوع: Hitler, Adolf الجمعة مارس 25, 2011 8:19 pm | |
| Né à Braunau am Inn (Autriche), d’un père douanier et d’une mère paysanne, Adolf Hitler est un élève médiocre. Orphelin à l’âge de quatorze ans, il ne parvient pas au terme de ses études secondaires à Linz. Il est recalé deux fois au concours d’entrée de l’Académie des beaux-arts de Vienne, où il reste jusqu’en 1913, vivant d’abord de sa pension d’orphelin, puis des quelques sous que lui procure la vente de ses tableaux. Grand lecteur, il acquiert des convictions antisémites, antimarxistes et antidémocratiques, ainsi qu’un fort pangermanisme, qui se traduit par une hostilité envers l’empire multinational des Habsbourg, une vive admiration pour les individus hors du commun et un mépris marqué pour les masses.
Au début de la Première Guerre mondiale, Hitler, qui réside alors à Munich, se porte volontaire dans l’armée bavaroise. Il s’y révèle un soldat zélé et courageux, décoré de la Croix de fer, mais ne dépasse pas le grade de soldat de première classe, car ses supérieurs ne voient en lui aucune qualité de meneur. Après la défaite de l’Allemagne en 1918, il revient à Munich où il reste dans l’armée jusqu’en 1920. Son commandant en fait un instructeur politique chargé de combattre les idées démocratiques et marxistes, au lendemain de l’échec de l’insurrection de l’extrême gauche en Bavière (voir République des Conseils), ce qui le lance sur la voie de la propagande et lui permet d’affiner ses talents d’orateur. En 1919, il rejoint le Parti ouvrier allemand. En 1920, il devient permanent de ce groupuscule ultranationaliste, qui a été rebaptisé entre-temps Parti national-socialiste des travailleurs allemands (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei, NSDAP). En 1921, il est élu président (Führer) du parti avec les pleins pouvoirs. Organisant des meetings et terrorisant ses ennemis politiques avec sa propre formation paramilitaire, la Sturmabteilung (SA, section d’assaut), Hitler déverse sa haine raciale et son mépris de la démocratie et devient rapidement une figure clé de la politique bavaroise, aidé en cela par de hauts fonctionnaires et des hommes d’affaires. Les 8 et 9 novembre 1923, profitant du chaos politique et économique qui règne en Allemagne, il prend la tête du putsch de Munich dirigé contre la République de Weimar en s’autoproclamant chancelier d’un nouveau régime autoritaire. Mais dépourvu de soutien militaire, le putsch échoue.
En tant que dirigeant du complot, Hitler est condamné à cinq ans de prison, mais il n’y passe que neuf mois, au cours desquels il dicte son autobiographie Mein Kampf (Mon combat) à son secrétaire Rudolf Hess. L’échec du coup d’État lui fait comprendre que le Parti nazi devra parvenir au pouvoir par la voie légale et le suffrage universel. Libéré lors de l’amnistie générale de décembre 1924, il réorganise son parti, se dote d’une garde personnelle, la Schutzstaffel (SS, échelon de protection), sans être inquiété par ceux dont il a tenté de renverser le gouvernement. Si le NSDAP demeure durant les années vingt un petit parti de la droite nationale-populiste, qui obtient 12 députés en 1928 (2,6 p. 100 des voix), il devient en l’espace de quatre années le premier parti du Reichstag (la Chambre des députés), passant à 107 sièges en 1930, puis à 230 en 1932. Un tel succès s’explique à la fois par la crise économique de 1929, dont Hitler rend responsables les Juifs et les communistes, et par une crise politique qui se traduit par un glissement de l’ensemble de la société allemande vers la droite et par la volonté des élites conservatrices d’en finir avec la république et d’instaurer un régime autoritaire. Surtout la mise en place autour d’Hitler d’un véritable culte de la personnalité, orchestré par ses partisans (Göring, Goebbels, Rosenberg), et servi par un sens très moderne de la propagande, mêlant mythologie moyenâgeuse, infaillibilité du chef et « renaissance de l’Allemagne », font apparaître Hitler comme le sauveur de la nation.
De 1930 à 1932, le parti ne cesse de prendre de l’importance en exploitant la crise de l’emploi, la peur du communisme, et grâce aux extraordinaires talents d’orateur d’Hitler — qui, ayant obtenu la nationalité allemande, se présente à l’élection présidentielle de 1932 contre le maréchal Hindenburg — et au discrédit qu’inspire le personnel politique de la République de Weimar. Sous-estimant sa puissance, les conservateurs et les grands dirigeants du monde des affaires, à l’origine de sa nomination, pensent pouvoir manipuler facilement Hitler lorsqu’il est appelé à la chancellerie par le président du Reich, Hindenburg, le 30 janvier 1933.
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